Le Noisetier commun
Corylus avellana L. (famille des Betulaceae)

En fin d’hiver, ses chatons mâles se repèrent de loin. En revanche, les chatons femelles, très jolis vu de près, sont beaucoup plus discrets.

Les fleurs femelles sont groupées en petits chatons (~ 0.5 cm) qui sont dispersés ici et là sur le rameau. Elles n’ont pas de pétales. Les « tentacules » roses sont les stigmates (2 par fleur), c.à.d. la surface recevant le pollen qui assure la fécondation.

Chaton femelle

Écailles enlevées. Les fleurs minuscules sont cachées par les poils.

Chatons mâles
Chaton femelle et détail d’un chaton mâle

Les fleurs mâles se réduisent à des étamines portées par une écaille. Le transport du pollen est assuré par le vent (intérêt d’une floraison très précoce, avant la sortie des feuilles).

Toutefois, pour que ce mode de pollinisation soit efficace, il faut une production de pollen importante – pollen qui peut provoquer des allergies. Le noisetier est classé parmi les plantes à fort potentiel allergisant, avec les aulnes, les bouleaux, le charme, les frênes… (Source : RNSA, Réseau national de surveillance aérobiologique

Bourgeons déformés

 Au moment de la floraison, il est courant de voir des bourgeons déformés et hypertrophiés. Il s’agit d’une galle provoquée par un acarien, Phytoptus avellanae, qui vit entre les écailles épaissies et verruqueuses (Source : Guide des galles de France et d’Europe (2012), de Patrick Dauphin).

Bourgeon normal

Galle : aspect extérieur

Galle : détail d’une écaille, avec un acarien (cerclé)

Toutes les photos ont été prises sur le site de Coupeau (Saint-Berthevin), le 16/02/2025.